Samedi matin, un ptit matin relaxe. Les enfants jouent pendant que mon homme nous prépare le déjeuner. On planifie la journée autour de bonnes crêpes aux fruits et sirop.

J’ai des trucs à aller chercher 4 villages plus loin, une petite commission bien ordinaire que je pourrais faire vite fait, bien fait…

Le temps avance. Un peu d’ordi, un peu de ménage, on placote, les filles se chamaillent, grande fille fait la crise. Elle est en plein dans son F… four ma grande. Crise de mini adolescente en puissance plusieurs fois par jour. Elle désire mener la maisonnée. Non mais, à 4 ans, on a le droit de décider, c’est sa vie qu’elle me dit, elle peut choisir. Et bien sûr, si je la contrarie je suis une maman pas fine à laquelle elle ne veut plus parler. Elle ne le sait pas mais je l’imagine plus tard et une partie de moi est fière. Elle saura se défendre ma grande, elle saura prendre sa place dans le monde. Mais en attendant, je suis encore la maman qui doit veiller à ce que sa petite princesse ne se croit pas reine.

C’est fini depuis longtemps les dodos pour grande fille mais là, aujourd’hui je sens qu’elle en aurait bien besoin alors je me dis : et pourquoi ne pas profiter de ma commission pour partir à l’aventure et me ressourcer. Parce que oui une balade, ça a cet effet là sur moi. Rien de mieux pour me reconnecter que de parcourir des petites routes, en découvrir des nouvelles, regarder les paysages, les maisons, mon coin de pays….

Je me suis fait un bon thé et nous sommes parties. Mini, grande fille et moi-même. Nous avons laissé papa jouer au bricoleur et profiter d’un petit moment de calme dans le quotidien pour réparer 2-3 trucs impossible à faire avec la marmaille dans les pattes. Les filles n’ont pas pris de temps à s’endormir et moi je suis devenue une promeneuse du dimanche.

Pour la première fois depuis très longtemps, j’ai trouvé une route que je n’avais jamais parcourue, jamais prise. Ici, pas loin, à moins de 15 km de chez moi. C’est toujours magique comme moment. Elles sont maintenant rares ces routes-là. Je suis une exploratrice dans l’âme. Aussitôt que je m’installe dans un nouvel environnement, je parcoure ses chemins, de celui asphalté à celui en gravier, de celui numéroté à celui en forêt.

Bref, en ce beau samedi après-midi, j’ai fait une nouvelle découverte et j’en ai savouré chacun des instants. J’ai bien observé chaque maison, chaque ferme, chaque parcelle de forêt ou de champs.

Tiens, une maison abandonnée… ça me fascine les maisons à l’abandon. C’est qu’elles ont une histoire ses maisons, elles ont une âme. J’aime m’imaginer une famille y vivant, des enfants qui y sont nés, une mère en train de préparer le repas de sa marmaille, un papa qui entre et fait une accolade à ses enfants. J’aime imaginer que dans ces maisons, il y avait de la vie.

Et ici une maison à vendre. Qui viendra l’habiter ? Une nouvelle famille dans la région, ce serait bien. À chacune des maisons qui sont mise en vente, je souhaite qu’une nouvelle famille s’y installe. Que nos écoles soient remplies d’enfants de partout au Québec. Que nous puissions nous ouvrir aux autres, aux différences, aux expériences de vie, etc .

Ce fût une belle balade… comme je les aime. Une balade relaxante pour maman et reposante pour les filles qui ont dormi tout le long.

Une balade pour prendre le temps de redécouvrir mon coin de pays !!!!