Je suis une fille de village mais aussi une fille constamment en ébullition. Des idées, des projets, des folies, ils m’en passent continuellement par la tête.
Un an et demi que j’ai fait l’achat de ma maison au village. Achat fait dans le but que mes filles aillent à l’école à pied, reviennent diner à la maison, marche quotidiennement avec leur amis, etc. Je suis tombée de haut quelques mois plus tard quand on m’a appris que notre école de village allaient fermer ses portes.
Un an à essayer de rouvrir une école, à faire de celle-ci un lieu où nos enfants seront mis en premier plan, où ils seront écoutés, pris en considération dans les décisions, où leur rythme sera respecté, une école où le parent aura sa place, où il pourra venir passer du temps avec les enfants. Une école où l’enfant, le parent, l’enseignant, la direction, les citoyens travaillerons tous ensemble pour la réussite et le bien-être des enfants. Une école de coopération, d’innovation, de collaboration. Une école alternative, une école DE COMMUNAUTÉ.
C’est ma vie la communauté, c’est ma bataille quotidienne. J’aime ça moi jaser avec mes voisins, prendre ma marche, partir seule avec mes filles mais la finir 4 adultes et 7 enfants, rencontrer des gens sur ma route et parler de tout et de rien, sentir qu’on forme tous une belle et grosse famille.
Dans un petit village, on se doit de se serrer les coudes, de s’aimer, de s’entraider, de travailler ensemble pour améliorer le sort de notre communauté. J’aime ça avoir des idées, partir des projets… j’aime ça rassembler les gens, montrer qu’on peut bâtir de grandes choses avec de la volonté et de la passion.
Un an à essayer de changer le monde. À devenir conseillère municipale, à devenir membre du comité des loisirs, à m’impliquer dans divers projets mais surtout à rêver haut et fort.
Dans mon ptit village, certains croient qu’on se dirige vers la mort, l’espoir quitte ses citoyens peu à peu. Je veux leur redonner le goût de vivre. Le goût de sortir de leur maison et être fier de leur lieu de vie, fier de dire… moi j’habite dans un ptit village bien vivant où il fait bon vivre.
Peut-être que je vais me tromper mais je ne peux me résigner à m’asseoir et regarder le train passer sans agir … et dans mon ptit village, le train, il passe souvent 😉