Le 22 juin dernier, c’était la dernière journée de garderie pour ma fille… la dernière fois qu’elle voyait sa petite gang d’amis. La dernière fois que je faisais le trajet pour aller la porter et la chercher. Une journée riche en émotion, autant pour ma fille, que pour moi et Emmanuelle, l’éducatrice de ma fille.

J’ai décidé d’écrire un petit quelque chose pour remercier cette femme qui a prit tant d’importance dans la vie de ma fille et de la mienne. Et du même coup, de faire un clin d’œil à toutes les éducatrices qui font un travail extraordinaire et qui prennent soin de nos enfants jours après jours.

En tant que parent, on souhaite tous trouver la garderie, l’éducatrice parfaite pour notre progéniture parce que avouons-nous le, nos enfants passent plus de temps avec leur éducatrice qu’avec nous. Il est donc normal que nous voulions confier notre enfant à une personne avec qui il se sentira bien et en sécurité. Pour ma part, il n’était pas question que j’envoie ma fille en CPE. Pas de panique, je n’ai rien contre ces milieux, seulement, je voulais ce qui se rapprochait le plus d’un milieu « familial ».
J’ai changé ma fille 2 fois de garderie avant de trouver la perle rare, celle qui correspondait à mes valeurs et qui m’a inspiré confiance du premier regard. Affectueusement surnommée Manue, celle qui est devenue une amie pour moi et qui est  comme une deuxième mère pour ma fille est son éducatrice.
éducatrice

Il s’en est passé des choses depuis ce jour où j’ai visité pour la première fois le service de garde de Manue avec ma fille âgée de 1 an et demi. Mais malgré les changements, les déménagements, les tempêtes dans ma vie, Manue était toujours là pour ma fille autant que pour moi, tel un phare rassurant qui éclaire nos routes.

Je me souviens un jour, pendant que j’avais une importante discussion avec ma fille qui avait alors 3 ans 1/2 – 4 ans et que l’on parlait du fait qu’elle avait deux maisons. Elle m’avait dit : ben non maman, j’ai trois maisons; la tienne, celle de papa et celle de Manue !

De prime abord, je n’étais pas certaine de comment réagir. Puis, je me suis dit que j’avais réussi ma mission; ma fille se sentait aussi bien chez son éducatrice, que chez moi et chez son père. D’ailleurs, ces propos avait été dit d’un ton tellement heureux sans traces d’anxiété aucune.

En décembre 2014, Manue nous a annoncé qu’elle déménageait dans un village voisin à 10-15 minutes de route, sans fermer ses portes toutefois. Beaucoup de parents n’ont pas pu la suivre, horaire chargés, temps de plus pour le trajet… Ça ne m’a pris que 3 secondes et quart entre deux-trois trémolos dans la voix, pour affirmer à Manue que moi et Charlie on la suivait. Mise à part le tracas de trouver une autre garderie et autre éducatrice, je ne pouvais tout simplement pas concevoir que ma fille perde Emmanuelle. Elle avait tellement vécu d’adaptation, je ne voulais pas que le phare s’éloigne.

Maintenant, une page se tourne, une nouvelle étape s’en vient avec la rentrée à la maternelle de ma fille. Mais une chose est certaine; le phare ne sera jamais loin, nous resterons en contact avec Manue et je cite ses paroles « je vous veux dans ma vie pour longtemps ! »