Le cycle revient et repart, telle une aiguille qui fait le tour de son temps. L’humain se détricote et se remballe au moindre changement. Mais de quoi avons-nous peur? Des gens qui réussissent ou des gens qui, au pire, font juste essayer? D’où elle vient, cette haine si facilement dégoulinée? J’ai la tête bien lourde à force d’entendre des affirmations sans fondement, j’ai les muscles raides à l’idée d’un chialage gratuit.

Dans les faits, l’humain qui défait parle plus fort que celui qui construit. Parce qu’à lire et à écouter les gens commenter les médias, je ne fournis plus de distribuer des « Tayeule »  dans ma tête. La violence des propos d’autrui m’atteint comme une balle en plein front.

Le Québec aujourd’hui marche sur un fil et on a tous la tête qui tourne à force de regarder en bas. La vis qui tend le fer allongé est court, on évite de penser pesant alors on parle gras. Dommage que les efforts passent inaperçus dans ce tsunami de fausses idéologies. Dommage que les baillons soient portés à gauche et que la liberté endommagée pende à droite. Le beau et le réussi a déteint avec les blanchissages de cerveau.

Dans les faits, l’humain qui construit n’a pas le temps de parler tant que ça. Parce qu’il est affairé à s’élever, à s’informer et à bâtir sans attendre que quelqu’un le fasse pour lui. On peut toujours continuer de voir ce qui ne va pas, mais on nivelle toujours vers le bas.

Je peux la transformer comment ma cour? De préconçues à inédites, nos pensées sont la première chose qu’il faut arriver à changer. Comment peut-on demander de l’ouverture et de l’écoute, si nos idées sont enfermées dans une vieille grange? Comment peut-on demander de l’humanité et de la compréhension, si nos actions foncent dans le tas comme un char d’assaut? Comment peut-on demander de l’honnêteté avec nos larmes de crocodiles?

On est toujours porté à regarder si le gazon est vert de l’autre côté de la clôture… Mais ma cour à moi, elle est vraiment fleurie?