Une inscription babylonienne, datant de plus de 3000 avant Jésus-Christ disait : « Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture. »

Quel effet ça vous fait de lire ça?

Dans les derniers jours, j’ai vu des dizaines de commentaires concernant les fameuses « NeckNomination » qui disaient : « Les jeunes d’aujourd’hui me découragent! », « Nous n’étions pas aussi cons dans notre temps! », « Mais où s’en va notre société avec des jeunes aussi inconscients! ».

La généralisation est une habitude qui m’irrite beaucoup. Oui, c’est vrai, cette tendance du Web fait peur, comme bien des manifestations qui nous entourent. Mais rappelez-vous les premières phrases de ce même texte datant d’avant Jésus Christ, et remontons le temps… 1960? 1970? 1980? 1990? 2000? Soyez honnête, c’est l’évolution des mœurs et des moyens de communication, mais sinon, est-ce si nouveau? Je ne vous dis pas que ce n’est pas grave, je vous dis seulement que, plus ça change et plus c’est pareil. Alors pourquoi en tant qu’adulte on commence à mépriser la génération qui nous suit? On sera toujours réactionnaire à ceux qui nous ont précédés, en tentant de prouver que nous pouvons faire mieux. Mais est-ce que c’est forcément mal? Depuis le début des temps, c’est un phénomène qui ne cesse de se répéter dans toutes les civilisations. Mais l’évolution de la race humaine passe par ces changements d’idées, de manières de faire, d’opinions.

La créativité est la clef de la transformation des sociétés. Toutefois, le changement fait peur, la peur nous empêche de poser des questions et notre ignorance tue notre innovation. On tente de cadrer dans le moule alors on oublie d’encourager l’inventivité chez nos enfants. On ne veut pas qu’ils soient différents pour éviter qu’ils soient mis de côté par leurs pairs. C’est tout à fait louable de vouloir que notre chérubin soit entouré d’amis pour jouer, mais au-delà des 11 ans de scolarité obligatoire, et d’une possibilité de 10 ans au niveau supérieur, eh bien il y a l’autre partie de notre vie où l’on doit faire preuve d’ingéniosité pour réussir.

Mon espoir en l’humanité passe par des gens, jeunes et moins jeunes, qui veulent faire les choses autrement. Ceux qui ont un regard différent et qui veulent faire évoluer la pensée globale. J’ai vu ce vidéo il n’y a pas si longtemps et il m’a beaucoup inspirée… Prenez le temps de l’écouter et osez me dire que les jeunes d’aujourd’hui vous découragent, en voyant ce petit homme plein de rêves et de fougue.

Comme l’un de mes mentors me disait dernièrement : « La vie qui t’est destinée est la vie que tu te donnes. » Et si l’on se responsabilisait, au lieu de critiquer?

(Source de l’image: Flickr)