Par Karine Bisson

Si on recule de quelques semaines, Alexandre D. Nickner avait un profil similaire aux jeunes de son âge. Originaire de St-Vital de Clermont, en Abitibi-Ouest, il étudie en administration à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, dont le campus est situé à plus d’une heure de route de sa municipalité.

alexandre d.nicker

En ce matin du 4 novembre, Alexandre D. Nickner, 20 ans, est le nouveau plus jeune maire du Québec. Maire à 20 ans, wow ! Il y a de quoi être fier !

Mener une campagne humaine et proche des citoyens avec un budget de 400 $. Check, pour Alexandre !

S’il peut être doublement fier de son exploit, c’est que la campagne électorale qu’il a menée a de quoi redorer l’image que les jeunes de son âge peuvent avoir de la politique. Et celle de la population face aux jeunes et  la politique.

Ce qui m’inspire dans cet exploit, c’est l’acte d’engagement envers le développement de sa collectivité. Alexandre doit penser depuis longtemps à tout ce que ce poste amène comme engagements, mais il a vu au-delà. À seulement 20 ans, il a vu tant de potentiel en son milieu qu’il a décidé de devenir acteur de ce changement.

Au fond, il a bien raison. Les changements les plus près de toi, c’est au niveau municipal que ça se passe. Les élus que tu peux joindre le plus facilement : ton conseiller et ton maire.

Lorsqu’on vit en région, on s’attache ou on se détache. Se détacher, c’est comme se laisser emporter par le vent; on peut se laisser bercer un temps, mais on n’a aucun contrôle sur les turbulences. Quand on s’attache, on choisit le sens et la force des vents. On participe à la tempête parce qu’on sait qu’après la pluie vient le beau temps. On fait le beau temps.

Je comprends son désir d’implication parce que je partage sans doute le même attachement qu’Alexandre pour mon milieu. Qu’on y naisse ou qu’on s’y installe par choix, le meilleur milieu de vie pour soi est encore celui qui nous ressemble.

Depuis quelques années, j’ai l’impression que les régions l’ont compris. Il y a un vent de changement positif, une prise en main collective. J’ai un fort sentiment d’attachement pour mon milieu, ce n’est pas nouveau.

Ce qui l’est, c’est le nombre grandissant de ses personnes qui veillent à son développement. En plus, le taux de participation en Abitibi-Ouest à ces dernières élections a varié entre 61 % et 79 %.  Je suis fière de toi, Abitibi-Ouest.

Avant d’oser se présenter aux élections, Alexandre avait déjà compris l’influence qu’il pouvait avoir sur son milieu afin qu’il soit un peu plus à son image. Ce poste de maire n’est pas son premier engagement et sans doute qu’il n’est pas le dernier.

Toi aussi, tu te passionnes pour  ton milieu de vie ? Ose t’impliquer, peu importe le niveau. Tu peux surement faire le beau temps de quelqu’un, toi aussi !