Je n’ai pas toujours vécu en Chaudière-Appalaches. En 2003, quand je suis débarquée dans la région, j’arrivais de la Côte-Nord. Pas de Baie-Comeau, non, de Fermont.  Vous savez, la ville minière en haut du 54e parallèle, où les gens vivent dans ce que l’on appelle le « mur », un bâtiment de plus d’un kilomètre de long qui regroupe tous les services et qui sert d’écran aux maisons du village pour les protéger du vent glacial hivernal?

Ben oui, j’ai vécu là pendant 1 an. Dans le mur. Je ne le faisais pas, mais je pouvais aller travailler, faire l’épicerie, aller au bureau de poste, acheter mon vin à la SAAQ,  assister au conseil d’établissement de l’école primaire et consulter un médecin… en pantoufle. C’était dans le domaine du possible. Tout se déroulait dans le même long corridor.

Pour se rendre à Fermont, ou s’en échapper, c’est selon, il faut monter une route hasardeuse, la 389, qui débute à Baie-Comeau. Sur cette route, on y croise Manic 2 et 3 et la majestueuse Manic 5. Cette route n’est pas non plus toute asphaltée. Ça prend 8 INCROYABLES HEURES pour la traverser. Inutile de dire que lorsque j’ai voulu quitter ce beau village aux aurores boréales, la recherche d’emploi n’allait pas se faire sans embuches.

C’est n’est pas comme si je pouvais me déplacer facilement et faire des aller-retours Fermont-Québec en une journée! Il fallait donc que je fasse une recherche d’emploi à “longue” distance. J’avais aussi obtenu ce poste d’animatrice radio à Fermont sans m’être déplacée pour voir l’employeur auparavant. La différence était que les employeurs là-bas avaient l’habitude de ce genre d’embauche et que… bon, la compétition entre candidatures était un peu moins féroce que dans le centre du Québec! 😉

Je vous rappelle qu’en 2003, Facebook n’existe pas.  Ni Skype, ni Facetime, ni LinkedIn et je ne suis pas sûre pour MSN. Mais j’entends encore le « OhOh! » de ICQ dans mes oreilles, que j’utilisais à l’époque pour garder contact avec des amis d’école.  (Pour les nostalgiques parmi vous, j’ai retrouvé le son ici!!) Toutefois, on ne faisait pas de recherche d’emploi avec ICQ.

Cela dit, en 2003, j’ai tout de même été engagée en Chaudière-Appalaches à distance pour une poste de journaliste et animatrice radio. J’ai passé une entrevue et même négocié mon salaire par téléphone et j’ai envoyé mon démo par courriel (ça existait ça quand même). C’est comme ça que la Beauce est arrivée dans ma vie!

Fait cocasse : comme Facebook n’existait pas et qu’il n’était pas coutume et recommandé de mettre des photos dans un CV, mes employeurs n’avaient aucune idée de mon apparence physique. Et avec le nom que je porte, c’est facile de s’imaginer un peu n’importe quoi. Donc, ils croyaient que j’étais autochtone. Une Cassiopée qui sort de Fermont, pas loin de Schefferville, c’était bien deviné.

Ben non! C’est un petit visage pâle qu’ils ont reçu dans une Tercel 1995 argent! 😉

Toute cette histoire pour vous dire qu’il est possible de trouver un emploi à distance et que c’est encore plus facile aujourd’hui qu’avant. Je n’avais jamais mis les pieds en Chaudière-Appalaches avant d’obtenir cet emploi et cette région est devenue mon chez-moi.

De plus en plus d’outils technologique existe, comme des foires de l’emploi virtuelle ou encore plus simple, des entrevues en ligne en vidéo-conférence avec des recruteurs. Il y a une tonne d’emplois disponibles en région! Vous n’avez qu’à choisir votre préférée!

 

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