Le papiSamedi dernier, l’inconcevable est arrivé. Jean-Marc, NOTRE Jean-Marc, nous a quittés sans bruit. Dans la chambre d’hôpital où nous étions ma mère, mon parrain et moi, c’était calme, c’était paisible, c’était rempli d’amour et notre Jean-Marc dormait en ronflant doucement. Nous parlions de voyage et les premières lueurs du soleil apparaissaient. L’un de nous a pensé à éteindre la lumière qui nous avait éclairés et aidés à veiller sur mon bon grand-père. Nous avons décrit à Jean-Marc cette belle et douce lueur nouvelle. C’est là qu’il nous a quittés. Doucement, paisiblement, entouré d’amour et sans douleur, il est entré dans la lumière. Nous avons éteint la lumière de notre côté de la vie et dans ce geste, j’ai réalisé que c’était comme si nous lui avions dit que c’était correct, qu’il pouvait s’en aller vers l’autre lumière qui l’appelait.

La famille Morin vit présentement trois deuils. Jean-Marc est aussi allé chercher son frère Henri-Paul plus tard dans la même journée. Faut croire que ce qu’il a vu était beau, était bon et qu’il était inutile que Mononcle Henri-Paul souffre davantage. D’ailleurs, Henri-Paul a dû faire tout un saut quand il a vu Jean-Marc parmi son comité d’accueil! Ça n’a pas pris de temps pour que ces deux snoreaux aillent chercher leur beau-frère Raymond pour faire la bringue!

Alors, ne pleurez pas Jean-Marc, car il est heureux. Il est dans l’amour de Dieu, dans sa présence, parmi tous ceux qu’il a aimé et qui sont partis avant lui. Sa mort ne devrait donc pas être triste! Nous devons nous en réjouir. Notre Jean-Marc est maintenant libre. Il a retrouvé sa force, sa vigueur, il danse, il bûche, il rit, il se tient droit et IL RESPIRE À PLEINS POUMONS! Aujourd’hui, consolez-vous, car notre Jean-Marc ne ressent plus la douleur. Fini le masque à oxygène, les piqûres, l’inconfort, la faiblesse et la douleur. De toute façon, il ne voudrait pas qu’on le pleure… Bon peut-être un peu!

Il a eu la chance de nous dire qu’il était triste que sa mort nous fasse du chagrin. Alors comptons plutôt le nombre d’années merveilleuses que nous avons eu la chance de passer avec lui et réjouissons-nous!

Pensez à Jean-Marc et son beau sourire malcommode, à ses poches qui cachaient plein de bonbons, de la gomme ou des cure-dents. Consolez-vous dans son odeur de bois, dans sa force tranquille et ses grosses colles. Souriez en vous remémorant ses grosses mains fortes et douces à la fois et ses fameuses calottes!

Lorsque vous admirez la vue, quand vous êtes devant de beaux paysages, devant du beau bois, des gros arbres à abattre, de la bel ouvrage ou que vous êtes fiers de vous, dites : Regarde-ça mon Jean-Marc!

Quand vous sentez des odeurs de nourritures alléchantes ou des odeurs de forêts, dites : Sens-moi ça mon Jean-Marc! Respire avec moi!

Lorsque vous flattez un cheval, quand vous voyez des chevreuils et des orignaux, quand vous êtes fiers de votre chasse ou de votre prise à la pêche, quand vous mangez une bonne soupe, que vous êtes en train de faire bouillir, ou simplement que vous êtes avec votre famille, partagez ce moment avec Jean-Marc.

Sa présence sera certes différente; Elle sera avec vous dans les pommes et les clémentines, dans l’odeur du feu, les parties de cartes et le bon gin! VIVEZ sa mémoire en profitant du moment présent, en vous émerveillant des choses simples et agréables.

Parlez de Jean-Marc au présent, car il vous accompagne toujours dans votre cœur. Au lieu de sentir un grand vide, ressentez l’amour qu’il a pour vous! De toute façon, notre Jean-Marc n’a jamais été un grand jaseux, mais, il avait une grande écoute et il nous a transmis ses valeurs, sa force et son amour autrement. Quand vous serez dans le doute ou dans la peur, faites comme lui et écoutez. Écoutez, car le silence n’est jamais lourd quand on écoute l’amour et la sérénité que Jean-Marc nous transmet.

Une chose est sûre : Notre Jean-Marc veut nous voir rire et célébrer, alors rions et célébrons ensemble la belle grande vie de notre Jean-Marc qui était riche de notre amour. Soyons heureux de toutes les années que nous avons passés avec lui et des futures que nous vivrons en sa présence. Jean-Marc a eu droit à un grand et beau comité de départ samedi dernier et c’est encore le cas aujourd’hui. Consolez-vous, car c’est sûr qu’il a eu droit à un grand comité d’accueil.

****Cet hommage a été lu à ses funérailles devant sa grande famille et ses nombreux amis. Près de mille dollars ont été recueillis et versés à la Fondation de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (Hôpital Laval) Merci à tous pour vos dons ! Merci à l’équipe des soins intensifs et du dernier étage pour les soins attentionnés que vous avez prodigués.

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