Ce que j’aime de la néo-ruralité, c’est l’innovation.

À une certaine époque, comme tout le monde, j’ai peut-être eu le réflexe de penser que la campagne et les fermes, c’était des univers bien clos à la créativité. Pourquoi croire autre chose quand ce qu’on nous montrait à l’école, c’est des images de champs avec de vaches holstein et des monocultures de maïs ???

Maintenant que j’ai ma ferme d’alpaga, ce que je trouve encore plus fascinant, c’est de rencontrer de plus en plus de ces gens qui ont un parcours qui ressemble au mien, avec une réalité semblable à la mienne aussi…

Enceinte, j’ai appris à connaître La Rhubarbelle, une gamme de jus de rhubarbe cultivés dans les Cantons-de-l’Est et rencontré plus tard l’entrepreneur derrière.

Comme moi, on ne peut pas dire que Brigitte a eu un «enthousiasme fou» de par son entourage quand elle a voulu démarrer son entreprise; «beaucoup de scepticisme, vraiment», me dit-elle, et ce même si son jus de rhubarbe avait agréablement plu à tous.

rhubarbelleArmé d’un solide plan d’affaire, elle a pu avoir des subventions du MAPAQ. Ensuite, l’entrepreneure a carrément adopté l’agriculture dans la foulée; «ma force, c’est la mise en marché» m’a-t-elle confié. «J’avais goûté quelque chose de semblable, par hasard, en Normandie, dans un voyage d’agrément. Tout le long du voyage, je n’ai pas arrêté d’y repenser. C’est devenu un peu une obsession !»

Et c’est ainsi qu’elle est a démarré son entreprise, en campagne. Et c’est autant dans sa région qu’en ville (majoritairement à Québec et à Montréal) qu’elle vend ses produits. «C’est 50/50. Il y a des restaurants qui offrent mes produits, comme le Saint-Amour dans le vieux Québec, par exemple, mais ils sont aussi vendu en épicerie et dans les fruiteries».

Elle ne quitterait plus ce grand air, elle qui a habité également Montréal par le passé. «J’adore les grands espaces, l’air pur, l’accès facile aux sports moi qui suit assez sportive et physique. Il y a moins de monde, moins de stress aussi.»

Pendant cette demi-heure de conversation avec elle, j’aurais pu croire que je jasais avec un autre éleveur d’alpaga; peut-être un indice que malgré l’excentricité ou les différences entre les nouvelles entreprises agricoles d’aujourd’hui, il en reste une authenticité qui les unis toutes finalement et où, parce que tout est fait avec soin, de A à Z et souvent à la main, notre travail s’apparente plus à de l’art.

Au fait; pour goûter aux produits de la Rhubarbelle, vous pouvez vous rendre dans un des points de vente que vous retrouverez sur le site internet de la petite entreprise; moi en tout cas, j’adore !