La vie de maman nous oblige parfois à faire des choses qu’on n’aurait pas faites autrement. Comme l’histoire de la chasse aux lutins.

Vous savez déjà, comme expliqué subtilement ici, que je ne suis pas trop fan des nouveaux trucs à la mode qui sont en fait des vieux trucs d’une ancienne mode. Pour les lutins, je me suis dis : « pas encore une nouvelle tendance à la cupcake qui se propage à travers la province et qu’on doit suivre pour être cool sinon on meurt». J’hais ça quand on me dicte ce qui est cool ou non.

Ne vous inquiétez pas, je ne chialerai pas contre les lutins. Gardez vos tomates, elles seront meilleures dans vos sandwichs que sur moi.

C’est juste que cette année, j’avais autre chose à faire que de suivre une mode. Avec le boulot, les études, les blogues, le voyage au Témis, le magasinage et les rénos… ben j’trouvais mon agenda de décembre bien rempli. J’aurais passé mon tour cette année pour les lutins. Ça arrive ça, non?

Mais c’était presque impossible. Les amis de l’école à ma fille adorée ont tous capturé un lutin. Elle en veut un elle aussi, c’est bien normal. Elle en parle tout le temps. Être pas cool aux yeux de la société, ok, mais faire de la peine à mon bébé, jamais.

Je suis donc allée dépenser une grosse partie de mon budget de Noël (ça coûte dont ben cher ces créatures-là!) pour me procurer un fameux lutin. Il y aura moins de Bailey’s dans le café cette année, que je me suis dit. Snif!

Et c’est ainsi qu’a débuté, contre toute attente, une des plus belles expériences de ma vie avec ma fille. Oui, vous avez bien lu. J’ai même dit à mon chum après: « Chéri, je veux un autre bébé tout de suite! Juste pour faire revivre cette activité-là à un autre enfant… ou plein d’autres enfants! »  Haha! Oui je lui ai dit ça pour vrai, et non, il ne s’est pas sauvé. Il a pouffé de rire!

Alors, nous avons réalisé cette activité en suivant les instructions de capture de lutins et on a usé de subtilité et de ruse pour faire vivre la magie à ma fille! Avec le sac et le p’tit bâton donnés à la quincaillerie, nous avons installé le piège. Plusieurs fois, nous sommes sortis à l’extérieur et rentrés bredouille. Sauf la fois où il était là.

Si vous saviez à quel point je me rappellerai toujours du visage de ma fille à ce moment-là.

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En apercevant le lutin perdu dans le sac, elle a compris que sa croyance passait du rêve à la réalité. Elle tremblait d’énervement, cherchait son souffle, pleurait de peur et riait tout en même temps. Tellement bouleversée d’avoir attrapé un vrai lutin qu’elle n’osait même pas s’en approcher, mais criait pour que j’aille le chercher!

Elle était tellement pleine d’émotions que je ne savais même plus comment réagir. Je m’attendris juste à y repenser.

Une fois le lutin sorti du sac, elle l’a pris dans ses bras avec précaution, comme un bébé. Elle n’a pas parlé pendant 10 minutes, ce qui représente trois jours dans la vie d’un adulte normal.

Cette nuit-là, elle a dormi d’un sommeil si léger qu’il a été impossible pour le lutin de faire un mauvais coup. Elle s’est même réveillée pendant la nuit pour surveiller.

À en juger par son état émotif, la capture du lutin va rester graver dans sa mémoire comme un des meilleurs moments de sa jeunesse. Ma p’tite famille s’est créée un souvenir pour tous les prochains Noël. Une expérience que l’on voudra faire revivre à toutes les générations.

Donc, c’est ok, j’aime ça les lutins, mais je n’aime pas plus cupcakes. Essayez même pas.

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