On a tous des moments dans notre vie où nous avons besoin de nous retrouver avec nous-mêmes et prendre un break du quotidien. Une tanière, un gîte, un endroit où décrocher, une île déserte comme dirait une de mes amies, appelez-le comme vous voulez, l’endroit où la manière d’y parvenir est différente pour chacun. Des moments où on a besoin de prendre du recul afin de mieux repartir, de panser une plaie, de gérer un événement difficile, de prendre une grosse décision, de calmer une tempête dans sa tête ou de (re)trouver ses repères.

Des moments où; là, maintenant, tout de suite, on a besoin de se retirer du monde, de reprendre son souffle, de se mettre en mode guérison, de faire la paix avec la vie, de se raccommoder le cœur à grand coup de patience et de tasse de thé réconfortant.

Dans des moments comme ceux là, mon refuge, c’est incontestablement la nature. Que ce soit en enfilant mes souliers de marche, de course, mes raquettes ou mon vélo; j’ai besoin d’air, du vent qui chuchote dans les arbres, de l’odeur particulière qui caractérise une forêt, du bruit de l’eau d’une rivière qui coule doucement, des pépiements d’oiseaux, des écureuils qui se chicanent dans les arbres… Et quand le besoin est plus grand : cela prend l’ampleur de quelques jours dans un chalet ou dans un terrain de camping à veiller au bord du feu, revêtant un vieux coton ouaté et contemplant les étoiles.

Quand j’ai besoin d’un arrêt; « Je prends le bois » comme dirait Ovila Pronovost dans la fameuse série « les filles de Caleb ». Hé ! C’est peut-être un de mes descendants, après tout, il a fini par s’établir en Abitibi.

Même dans mes « road trip », mon instinct me conduit irrémédiablement à la découverte des bijoux naturels des différentes régions que je visite. L’été passé, j’ai d’ailleurs découvert, à Ste-Adèle, un endroit magique que j’aurais volontiers ramené tout près de chez moi pour pouvoir en profiter à loisirs : le parc de la rivière Doncaster. J’y ai passé des heures assise sur des roches en plein cœur de la rivière à contempler et à profiter du moment.

Un proche m’envoyait cette semaine un article à propos d’une auberge en Gaspésie, me disant qu’il avait tout de suite pensé à moi en le voyant et connaissant mon goût pour ce genre d’endroit. L’auberge Chic-Chocs située dans la réserve faunique de Matane et nichée au milieu des montagnes. Cette auberge allie activité dans la nature, calme et bonne bouffe. J’ai tout de suite pensé : « Ce doit être un vrai paradis ! »

Évidemment, là, tout de suite, maintenant, un tel endroit ne m’est pas accessible, mais il figure en haute position dans ma liste d’endroits à visiter. En attendant, je vous laisse, j’ai rendez-vous avec mes raquettes.