Je suis une observatrice. De tout : des gens que je croise (oui, oui : gare à vos gestes!), de la disposition de la vaisselle sur une tablette (c’est un peu obsessif de remarquer le changement d’emplacement d’une assiette), mais aussi, et surtout, de la nature dans toute sa splendeur. Je peux m’extasier 100 fois sur la lumière de fin de journée, les couleurs des fleurs, la douceur des paysages valloneux… name it! Imaginez, quand je suis arrivée en Gaspésie, le nombre de fois par jour où je pouvais murmurer dans un soupir « Ah… c’est beau! », les yeux dans le vague en regardant la mer. Je trouve que la nature fait vraiment bien les choses et qu’on devrait prendre son exemple plus souvent lorsque vient le temps d’aménager notre environnement! Mais bon, je m’écarte de l’objet premier de ce billet…

Comme plusieurs – et contrairement à d’autres – j’aime vivre au Québec pour les quatre saisons qu’il nous offre. Je trouve fascinant chaque fois de voir évoluer tout ce qui nous entoure, de constater les changements dont l’évolution, à certains moments de l’année, est quasi remarquable à vue d’œil! Et vous vous en doutez, je trouve ça donc bien beau! Prenons le petit vert tendre du printemps si réjouissant – il faut dire qu’il vient égayer le paysage après plusieurs mois de blanc (ou de brun/gris pour les moins chanceux), en plus de signifier le retour à l’air libre de tous les humains qui ont un peu hiberné pendant la saison froide (avouez…).

Les couleurs de l’automne amènent pour leur part une beauté au paysage, un éclairage magique qu’on ne retrouve pas lors des autres saisons.

Je suis d’ordinaire très « j’aime-toutes-les-régions-du-Québec-et-chacune-a-sa-particularité-mais-ni-l’une-ni-l’autre-n’est-meilleure-que-l’autre-et-on-s’aime-ahhhhh! ». Je dois toutefois confesser le chauvinisme dont je fais preuve, moi, l’Estrienne d’origine, depuis plusieurs années quand arrive l’automne. À mon premier automne en Gaspésie – qui vient d’être classée dans le top 4 du National Geographic des plus beaux endroits pour voir les couleurs d’automne – la palette de couleurs me manquait terriblement. En bord de mer – là où on circule le plus souvent sur la péninsule et où il n’y a normalement pas d’érablière – les jaunes et les verts sont certes superbes, mais…

Orford en automne

Orford © Frederic Larose – Galerie Metropolis // http://www.fredericlarose.com/new/

Un petit passage à Magog à la fin septembre m’a permis de prendre une bonne dose visuelle de ces rouges, orangés, jaunes et verts que je trouve si magnifiques! De chez ma mère, on peut voir la forêt s’étendre dans la vallée, resplendissante de diversité et de couleurs chaudes bien marquées avec, en prime, le mont Orford en fond de ce plan grand angle! Les arbres les plus beaux sont ceux dont les feuilles sont encore vertes près du tronc et qui font un dégradé de couleurs jusqu’au rouge, pour les feuilles extérieures. Quand le soleil arrive assez bas pour rendre hommage à ces couleurs, ce n’est rien de moins que majestueux! (Je sais, je sais… j’ai le superlatif facile.)

Bien que j’habite en Montérégie depuis quelques mois et que les couleurs y soient également très belles… et bien que j’aie observé une belle palette (de couleurs) en passant par le Bas-St-Laurent et Chaudière-Appalaches à mon retour d’une courte virée en Gaspésie la semaine dernière, je vous avoue que l’Estrie est, selon moi, la « plusse meilleure » des régions pour admirer la flambée des couleurs! Voilà, c’est dit!