On a souvent l’impression qu’il faut faire de l’épique, du grandiose, du noble et de l’imposant. Pour que les gens se souviennent, pour que le nom se grave, pour que ça reste ancré quelque part. C’est notre peur de disparaitre sans faire un pli dans la face de personne qui nous fait déroger, qui nous fait exagérer plus souvent qu’autrement.

Mais au final, on se souvient de quoi? Du ressenti, du feeling et du doux qui te revire le dedans. Mais j’avoue que c’est plus subtil…

Produire du doux, ça n’implique pas nécessairement les réactions et les likes… et ça passe souvent inaperçu. Alors, créateurs de sincérité, je vous dis merci!

À toi, inconnu, qui fait un grand détour pour trouver ma maison et me rapporter mon portefeuille que tu as retrouvé dans un panier d’épicerie.

À toi, qui m’aide bénévolement dans mon travail, juste parce que tu le sais que ça me soulage que tu sois juste là, avec moi.

À toi, qui se tape une ride de char à Alma, un soir, juste parce qu’il vient de me passer une bulle au cerveau.

À toi, qui me cherche une maison, dans le rang, tout près de la tienne.

À toi, qui, dehors le soir, joue un air de guitare qui fait du bien à l’âme.

À toi, qui me rappelles que les ours polaires nagent bien dans l’eau, entre deux banquises.

À toi, qui prend le temps de m’écrire un petit mot, juste pour m’encourager et me dire que je suis sur le bon chemin.

À toi, qui me fait un sourire de compréhension dans l’ascenseur.

À toi, qui a toujours la joie de vivre, même si la vie ne te donne que des jours de plus à prier Marie.

À toi,  qui ne sait pas trop quoi faire quand je saisis mal ma vie, mais qui reste là, à se demander quoi faire de plus.

À vous et aux autres, je vous dis merci de me produire du doux et de créer de la nouvelle sincérité qui me permet de garder le cap, dans les petites tempêtes.

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