J’aime l’hiver. Je trouve que la neige fait des paysages incroyables. Mais je suis comme tout l’monde, je hais pelleter, déneiger mon auto 4 fois par jour et (surtout) écouter le monde parler de leur voyage dans le sud.
De nature optimiste (ou parce que je n’ai pas sous pour voyager cette année puisque je rénove une maison, c’est selon), je me suis dit qu’il fallait que je trouve une solution pour ne pas sombrer dans la dépression saisonnière.
J’ai lu quelque part que c’était bon pour la santé mentale de mettre l’accent sur ce que l’on a, au lieu de penser à ce qu’on n’a pas. Présentement, j’ai l’hiver, je n’ai pas l’été. À court de qualités pour l’hiver, je me suis dis que je trouverais des défauts à l’été!
L’été n’a pas de défaut? Euh non. Elle a un ÉNORME défaut, celui de faire renaître les c****** de bibittes de tout acabit. Non, mais…
Laissez-moi vous raconter la fois où j’ai loué une maison de campagne toute seule avec ma fille et mon chien. Je précise : une maison de campagne, pour moi, est une maison dans un rang entourée de nature et de forêt. Une maison dans un village en campagne n’est pas tout à fait une maison de campagne parce qu’il y a des voisins proches.
Ma première épreuve dans cette grande expérience a été de découvrir un matin au bas de ma porte, une famille de barbeaux: ces bibittes dégueulasses à la carapace grosse comme mon pouce qui se collent aux lumières et qui parfois, nous tombent dans les cheveux et se mêlent dedans avec leurs ailes (Fait vécu. Hor-ri-ble.). Étrangement, des barbeaux, du temps de ma jeunesse au Témiscamingue, ne désignaient pas ces hannetons, mais plutôt une sorte d’énormes insectes noirs aux longues antennes courbées qui se collent aux moustiquaires.
Bref, des barbeaux, c’est universellement dégueulasse.
Donc, ce matin-là, après la découverte, j’avais décidé de les chasser à coup de balai. Ça avait super bien fonctionné. J’avais aussi trouvé le problème des intrus, un espace entre la porte et la fenêtre qui laissait passer la chaleur. Fuite colmatée, plus de cauchemars le matin, le bonheur de la maison de la campagne était de retour… Jusqu’à ma deuxième épreuve.
C’était un magnifique matin ensoleillé où je fus réveillée par un « biz biz » insistant provenant de ma fenêtre. Maudite mouche qui nous réveille, hein! En jetant un regard endormi et surtout myope sur elle, je la trouvais particulièrement grosse. Une fois les lunettes sur le nez et la vue retrouvée, vous vous doutiez bien que c’était la plus GROSSE GUÊPE que j’avais vue de ma VIE! J’capotais.
Je n’avais aucun objet contondant disponible près de moi alors je devais sortir de la pièce. Pour ce faire, il me fallait passer devant la fenêtre occupée. Je n’avais aucune autre option : ma vie était en danger.
Il me semble que j’ai longé le mur, fermé les yeux, prié le ciel pour que l’on m’épargne en descendant. Je suis revenue armée d’une tapette à mouche et d’une télécommande.
Pourquoi la télécommande? Parce que je me disais : si je tape la guêpe et que je la manque, comme ça arrive souvent avec les mouches, elle va s’échapper, se fâcher, grossir, me mordre, appeler ses amies en renfort, me tenir captive et me torturer pour toujours! Cependant, si je la coince doucement avec la tapette à mouche et l’écrase avec un objet quelconque, j’ai plus de chances de ne pas avoir de représailles! La télécommande était le premier objet à porter de ma main… mais je suis sûre qu’une tasse ou une brocheuse aurait fait l’affaire! Je ne fais aucune discrimination envers les objets contondants.
Ma technique a marché du premier coup, si on ne compte pas les 30 minutes de pleurnichage avant que je me décide à le faire. Je me rappelle aussi que j’avais des frissons à la voir morte sur le bout de la tapette à mouche. Elle était tellement grosse, elle devait peser… je ne sais pas moi, au moins 12 livres. J’exagère à peine.
Oui, je suis déménagée, ce n’était certainement pas pour moi la campagne totale.
Aujourd’hui, je vis avec une autre sorte de bibittes, pas mal moins dégueulasse, c’est-à-dire mon chum. (Hahahahaha!)
C’est lui qui me sauve d’une mort certaine désormais. Dans notre rang, impossible de prendre une marche tard le soir sans entendre le bruit des barbeaux qui se collent aux lumières, on dirait des mini hélicoptères en perte de contrôle. Ark!!!
Juste d’y penser ça me pique partout. Ça veut dire que ça a fonctionné!
Ma thérapie antidépression saisonnière est donc terminée. Vous raconter mon histoire est suffisant pour que j’apprécie l’hiver et sa caractéristique importante d’EXTERMINER les bibittes.
Hiver québécois, je t’aime!
Salut, j’ai un vrai plaisir de te lire et de lire sur ton blogue. Tu me redonnes le goût de la lecture… je suis bien d’accord avec toi en ce qui concerne les barbeaux mais ,.. pour les guêpes , elles ne me dérangent pas du tout , s’il y en a une dans la maison , je prend le premier bout de tissu que je trouve, je capture délicatement l’intrus et la remet dans la nature,!!!