Pour être bien honnête avec vous, la principale raison pour laquelle je ne voulais pas capturer un lutin est que c’était trop de travail et trop de pression pour moi d’inventer des mauvais coups à toutes les nuits. Non seulement il faut trouver des idées – genre une vingtaine! -, il faut les réaliser une fois l’enfant endormi – c’est beeen trop tard pour moi-, et ensuite, ramasser le bordel le lendemain – j’trouvais d’ailleurs que je n’avais jamais assez de ménage à faire-.

Eille. Pas de temps et surtout pas envie de ça. Quand les enfants sont couchés, je veux dormir, lire, me faire une manucure, niaiser sur Facebook, jouer au Scrabble en ligne. Ça se résume aussi par une simple phrase: JE VEUX AVOIR LA PAIX.

Et puis, à mon sens, faut que ça reste le fun une “activité familiale des fêtes”.  Je n’ai pas besoin d’une corvée supplémentaire pour satisfaire… quoi en fait? Une nouvelle mode qui prétend au titre de tradition des fêtes?

Bref, comme vous l’avez lu plus tôt, j’ai finalement accepté il y a deux ans que ma fille capture un lutin, pur moment de plaisir et d’émotion! Mais ce que je nous vous avais pas confié à l’époque, c’est que je n’ai jamais embarqué dans l’histoire des mauvais coups. Ce n’était et ce n’est toujours vraiment pas pour moi.

lutinJ’ai plutôt trouvé une solution de rechange. Tout comme d’autres parents aiment changer les règles du jeu concernant les traditions des croyances enfantines, je me suis dis que moi aussi je pouvais le faire. En plus, mon changement de règle respecte mes valeurs et ne brime pas les autres familles qui adorent les 400 coups des lutins! Tout le monde est heureux! 😉

D’abord, j’ai été très claire avec ma fille au départ: si tu captures un lutin qui fait des mauvais coups, il retourne au Pôle Nord ou il s’en va dans une autre famille. Cette entente lui a plu et ça fait la troisième fois qu’il nous rend visite cette année.

Ensuite, j’ai permis au lutin d’amener quand même un peu de magie dans la maison. Il fait des petites choses très simples qui ont beaucoup d’effet: il félicite ma fille pour ces bons résultats scolaires en lui écrivant un mot, il ajoute des décorations dans l’arbre de Noël, il éloigne les cauchemars et il l’accompagne dans ses devoirs.

Pas de farine dans la cuisine, de tiroirs de bobettes vidés ou de papier de toilette déroulé dans le salon.

Le lutin a même soutenu ma fille l’an dernier, alors qu’elle vivait un changement d’horaire de garde parentale. Il était un confident qui la rassurait et lui donnait confiance en elle par des mots doux et des encouragements glissés sous l’oreiller.

Le lutin est ni plus ni moins un ami qui débarque dans sa vie au mois de décembre pour lui amener un peu de douceur avant Noël.

Et le lutin ne fait pas de magie toutes les nuits. Même pas toutes les semaines. Le lutin dort parfois, il a aussi besoin de repos. Quand ça lui adonne, il prend vie le jour quand elle est à l’école. C’est vraiment selon ses humeurs, ses inspirations du moment et le temps qui lui est imparti.

Pas de pression. Pas de dépenses. Pas de corvées. Pas de comparaison.

Juste de belles pensées. Juste du positif. Juste du vrai.

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