J’ai découvert Tinder l’été dernier. Ok, on ne tue pas la une avec du réchauffé comme ça, je sais, mais pour ma défense, je ne suis pas célibataire. Alors pourquoi donc aurais-je téléchargé cette application avant, sauf pour créer des doutes à mon copain et faire commérer le village, hein ?

« Ta blonde est sur Tinder ! T’es sûre que c’est encore ta blonde? »

Pour ceux qui comme moi, sont néophytes en application destinée à rencontrer d’autres célibataires, Tinder est un genre de catalogue virtuel de célibataires. Disponible sur cellulaire seulement, il te propose des photos de gens selon ta position géographique. Si tu aimes le profil, tu cliques sur le cœur, sinon tu fais le X. S’il y a un match, que les deux personnes aiment la photo de l’autre, ils peuvent discuter ensemble. Awesome, hein ?

Donc, je l’ai découvert grâce à ma sœur et ses amies. La première réflexion qui m’est venu en tête est : « Mon doux que j’aurai aimé avoir cet outil quand j’étais célibataire ! »

Et je me confesse, le but n’aurait même pas été de rencontrer des gars, mais plutôt d’avoir le plaisir coupable de les éliminer du bout de mon doigt. Surtout dans la phase post-séparation où on déteste viscéralement toutes les espèces du sexe opposé ! Ça aurait assouvi tout désir de vengeance dans la vraie vie.

Il a des mèches blondes? ÉLIMINÉ. Il fait une duck face? ÉLIMINÉ. Il est couché sur sa moto racing et montre ses muscles ? ÉLIMINÉ. Mouah ah ah ah ah ah ah !!! (rires de sorcières)

Mon doux que c’est cruel : le jugement anonyme sur la base d’une photo est impitoyable. Mais revenons à mes moutons, ce qui m’intéresse avec Tinder, c’est son utilisation par les ruraux.

Ça change tout, puisque la base de ce système est la position géographique. Le paramétrage du rayon de kilomètres doit devenir super important, voire déterminant. Un rayon de 25 kilomètres en ville ou autour de Mont-Laurier… ça n’offre pas tout à fait le même bassin de possibilités qu’à Gatineau disons. Et dans ce même rayon, ben les ruraux connaissent tout le monde sans exception.

C’est super important de rencontrer des NOUVEAUX célibataires parce que ceux qui ont fait l’école de la maternelle au 5e secondaire avec nous… bah on connaît déjà le nom de leur mère, a a assisté à leur première brosse, on a vu la coupe de cheveux laitte adoptée en secondaire 2 et on a essuyé le sang coulé de leur nez quand ils sont tombé de la balançoire à 6 ans. On connaît même leur ex et les ex des ex. On les connaît vraiment trop. Et que les utilisateurs doivent prier pour que de nouveaux venus viennent s’installer dans leur rayon ! Mais comme l’a si bien dit Amélie, il faut se rendre à l’évidence que trouver l’amour dans le pré est moins évident que dans la gran’ville.

Si les Internets viennent changer la donne dans les façons de rencontrer, le résultat est du pareil au même. Il y a quelques années, en sortant avec une amie active sur les sites de rencontres, j’ai pu savoir en 10 minutes le nom de tous les gars présents dans le bar, depuis combien de temps ils étaient séparés, s’ils avaient ou non des enfants et qui était leur ex. Elle savait tout parce qu’elle l’avait lu. Ça m’avait convaincue de ne pas utiliser ce moyen pour rencontrer…

Quoi qu’il en soit, je n’ai pas beaucoup, voire pas du tout, d’expérience de dating en ligne. J’ai effectivement connu mon chéri sur le web, mais ce n’était pas sur un site de rencontre et le but de la conversation n’avait pas non plus de fins amoureuses. Mais en région, comme tout le monde connait tout le monde et que la machine à rumeur est bien roulée, pourquoi ne pas en profiter? Faites-vous présenter des amis des amis avec références!

Pour terminer, j’ai trouvé l’affichage des nouveaux vins de la SAQ tout à fait à propos. Apposées sur les bouteilles de vin qu’on a achetées, on pourrait coller les étiquettes sur le chandail des nouveaux célibataires, question d’annoncer leurs couleurs !

Trop drôle! Même l’âge est indiqué! 😉

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