Dès que j’arrive quelque part, tous mes proches vous le diront, mon premier réflexe c’est de baisser le son de la télévision. Ça m’agresse du parlage, de l’ambiant. Parce que ma tête n’a pas l’option sourdine, je contrôle ce que je peux faire taire. Le bruit, je le produit déjà assez par mon impuissance mal gérée, je n’ai pas besoin de Céline Galipeau sur le tas. L’actualité, l’austérité, les célébrités, la popularité… Ça me donne le goût de crier ou de vomir, c’est selon. Pour un cerveau qui ne se met jamais à OFF, j’ai compris que les notifications, les messages et les commentaires, ça te motive une fanfare mentale sur un moyen temps!
Quand ça gueule par en dedans, le sens du toute obsède et empoisonne le restant. Semblerait que le mouvement aide à trouver la cause… Mais finalement, ça fait juste éclater le subsistant. Le filtre de mes paroles ayant tendance à se dissoudre tranquillement. Je sais que si j’ouvre la bouche, ça dégénère pitoyablement. Je me suis rendue compte que mon savoir-vivre de base avait sacrer le camp. Cause d’un trop longtemps à m’époumoner, à expliquer, à argumenter, à batailler. Tout ça parce que je laissais entrer n’importe quoi et n’importe qui dans mon cocon. Je me laissais gérer docilement par Wifi.
Plus capable d’apprécier le crépitement du poêle à bois, parce que trop besoin de silence. C’est là que j’ai déserté du social. Pour choisir ce qui vaut la peine. Choisir ce qui est doux. Choisir juste au feeling. Quand je suis tombée en mode VosYeules, certains ont questionné, d’autres ont délogé. C’est considéré sauvage faire un choix pour toi.
Décision assumée, ma vie est devenue un grand loft gossé avec pas grand chose. Des fous rires et des discussions avec le plus intelligent des petits garçons. Des journées en forêt à chercher des plumes de perdrix, avec le soleil de novembre. Des soirée AdamusVino avec le plus merveilleux homme des bois. Des amies avec des messages de biscuits chinois ou des phrases pleines de sens. Décision protégée, ma vie est un grand loft lumineux avec une porte qui se ferme étanche, pour éviter d’entendre jouer la fanfare dehors pour un temps.

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