Ma chronique du 2 mai dernier présentait, dans une première partie, le récit de mon parcours de néorural amorcé en 1969 avec ma famille. Ma chronique d’aujourd’hui en est la suite.

Chaque parcours est évidemment unique car il est fait de circonstances, d’événements, d’opportunités qui accompagnent le cheminement d’une vie. Unique aussi du fait des convictions et des motivations de celui ou celle qui ressent cette attirance pour la vie à la campagne (voir ma chronique du 29 avril).

Une fois installé dans tel ou tel lieu, le néorural (ou la néorurale) se distingue encore par ses activités, son implication sociale, les difficultés, les joies et les peines qu’il vit au quotidien, etc.

La première partie de ce récit a campé le contexte de ce parcours qui nous a conduits d’abord sur une petite ferme dans les Basses Laurentides.

En 1979, un amalgame de convictions, de motivations et de circonstances nous ont amenés à pousser plus loin notre choix de vivre à la campagne en termes de lieu, d’activités, de cadre de vie pour nous et nos enfants, d’imbrication professionnelle et d’implication sociale. Cette seconde étape de notre parcours allait prendre assise dans un rang de la petite municipalité rurale de Saint-Mathieu-de-Rioux, dans le Bas-Saint-Laurent.

Disposant dorénavant d’une « vraie » ferme avec ses champs, sa bergerie et l’ensemble des bâtiments connexes, nous pouvions développer ici un « vrai » élevage et faire l’apprentissage des multiples dimensions du métier d’agriculteur.

Sise en région rurale éloignée des grands centres, Chantemerle s’avéra au fil des ans un véritable laboratoire d’observation et d’analyse pour mes thèmes d’enseignement et de recherche au département de géographie de l’UQAM.

Ainsi, ce choix de vie rurale et agricole sur les hautes terres de Saint-Mathieu-de-Rioux se révéla non seulement approprié et satisfaisant pour chacun des membres de la famille, mais particulièrement stimulant pour mes activités d’enseignant et de chercheur traitant des questions de développement régional et de l’évolution des territoires ruraux au Québec.

Nos enfants y ont développé des valeurs et établi des racines profondes. Nos petits-enfants viennent y découvrir un univers fascinant. Et nous ressentons toujours le même émerveillement devant toute cette beauté rustique et authentique qui nous entoure.

Lire le Parcours d’un néorural 2e partie: l’étape de Chantemerle.