Je faisais la blague dernièrement à des collègues communicateurs à qui je refusais une réunion. Je ne pouvais pas y aller, j’étais ben trop occupée! J’ai écrit : « Désolée, je ne peux pas y aller, je suis dans l’jus. C’est même devenu un smoothie protéiné ben ben épais qui ne se boit même plus à la paille. On se reprend!»

C’est à la mode les smoothies verts et bons pour la santé; mais le mien goûte pas mal surette ces temps-ci. Parce que je me suis rarement retrouvée aussi pressée comme un citron!  Je suis débordée, autant par le travail que mes projets personnels, comme si toute ma vie devait passer dans le minuscule trou d’un entonnoir ce printemps. Tous mes projets, en même temps, sans exception.

Déménagez en campagne pour un mode de vie plus calme qu’ils disaient! Ben quin! C’est toujours relatif à la propension des gens de se placer en situation stressante… ruralité ou non! Pis moi, ben je suis vraiment bonne là-dedans, le stress, le rush, le pas-d’heures-de-sommeil…

Quoi qu’il en soit, je ne m’en plaindrai pas, même si j’ai l’air de vouloir le faire. Si j’en parle aujourd’hui, c’est pour faire un fabuleux pied de nez à tous ceux qui m’ont déjà dit : « Mais pourquoi tu ne vas pas en viiiilllle! Tu aurais tellllllllement plus de job dans ton domaine et tu serais mieux payée! » HEIN?  C’est plus que jamais un commentaire ridicule à me faire !

D’abord, j’ai déjà un bon travail bien payé dans un domaine qui me permet d’exploiter ma passion et mes compétences, soit les communications. Je coordonne des événements, je planifie des communications, je gère des sites web, je blogue, je fais des relations publiques et de presse, j’anime et je performe sur la scène en plus de me promener dans les activités mondaines.

Je fais tout cela entourée de terres agricoles, parfois avec de grosses robes à paillettes glamour, des faux cils, des talons hauts qui font mal, pis toute. Et je ne manque vraiment pas de travail!

Mon expérience me démontre clairement qu’il est tout à fait possible d’avoir une carrière prolifique, même dans des domaines que l’on croit associés à la vie urbaine, comme le marketing, les événements et les communications.

Suis-je moins bien payée? Peut-être. Je ne sais pas en fait, je n’ai pas vraiment fait d’enquête là-dessus. Mais je peux vous dire une chose : j’aime mon niveau de vie.  J’ai eu ma première maison à 22 ans. Je suis aujourd’hui copropriétaire d’une grande résidence en brique avec un immense terrain boisé qui me coûte  moins cher par mois que mon loyer. Non seulement cet achat m’est abordable toute seule, mais je divise maintenant les frais en deux avec mon chum! Alors je peux vraiment me payer plus de [insérer ici votre dépense préférée] souliers, restos, livre… et REER. Ben quoi, c’est plate, mais c’est vrai!

On m’a dit un jour que l’important n’était pas combien on gagnait, mais plutôt ce qui nous restait dans les poches! 😉

Alors, sur cette belle conclusion, je vais retourner boire mon smoothie citronné si je veux le finir et passer aux cocktails estivaux bientôt!
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