Êtes-vous comme moi?  Je n’achète rien sans avoir préalablement fait le tour des sites web des magasins qui offrent ce que je veux. Je compare les prix. Je lis les évaluations des consommateurs. Je consulte les sites qui comparent les produits. Des fois j’achète en ligne, mais la plupart du temps non, je ne fais que magasiner. Vous faites comme moi, hein?

Non, mais, on est des consommateurs avertis!

Le hic dans mon histoire, c’est que cette habitude ne favorise pas l’achat local selon certains. Moi, qui suis LA fille qui promeut les régions, je vis un conflit intérieur. Je me retrouve dans une situation où je dois faire des choix entre mes préoccupations personnelles, comme mes moyens financiers, mon temps, mes goûts pour la techno et mes intérêts, versus mon implication dans le développement de ma communauté. Je me sens coincée entre l’évolution et les besoins de mon milieu. Et je ne comprends pas pourquoi ils s’opposent. Ils devraient plutôt être complémentaires et se soutenir l’un et l’autre, non?

Pourquoi donc est-ce que les nouvelles habitudes des consommateurs devraient nuire à l’achat local? On ne pourrait pas tous poursuivre le même but? Se donner les moyens d’évoluer avec le reste du monde?

Je vois les commerçants locaux regarder le web du coin de l’œil et se méfier de l’achat en ligne qui éloigne les clients de leur boutique. Je comprends très bien, mais je ne suis pas tout-à-fait d’accord. Aujourd’hui, c’est souvent parce qu’ils ne sont pas sur le web que les consommateurs ne se déplacent pas dans leur boutique. Personnellement, je veux VOIR avant de me déplacer.

Je voudrais donc vous dire, chers commerçants: Prenez votre place. Il faut que vous, qui représentiez l’achat local, soyez sur le web. Entrez dans le processus des nouvelles habitudes de vie de vos consommateurs! Faites partie de leur tournée de magasinage sur le web!

Brandissez les armes et montrez de quel bois vous chauffez, à votre localité et au monde entier! Qui a dit que vous me pourriez pas vendre ailleurs en prime, hein?

Combien ça coûte, me direz-vous? Ben… ça coûte des sous, effectivement. Ça se peut aussi que ça bouscule votre routine, que ça vous sorte de votre zone de confort, que ça vous demande d’apprendre des nouvelles choses et que ça vous oblige à réaménager des tâches. Et je ne dis pas que c’est facile tout cela. Je comprends très bien la charge de travail.

Mais d’un autre côté, ne nous mettons pas la tête dans le sable: la tendance se maintient et s’accentue. Le web sera encore plus présent demain. Les consommateurs en veulent encore plus. On est rendu là : on déploie les énergies maintenant ou on arrête demain. Les efforts en valent la peine, on veut vous garder parmi nous! Lisez cet exemple de la Boutique Vicky de St-Georges de Beauce, une pionnière dans l’ère du numérique.

Soutenons-nous dans cette évolution, commerçants et consommateurs. Bravo aux entrepreneurs qui s’installent déjà sur le web!

J’ai hâte de voir vos produits et de magasiner chez vous! 🙂

 

Pour en lire plus sur le dossier et obtenir des données factuelles sur le phénomène d’achat en ligne, je vous propose les sites suivants:

La Banque de développement du Canada : Technologie

Le Conseil québécois du commerce de détail: Congrès annuel

Les achats en ligne augmentent fortement, dit Statistiques Canada, Journal Les Affaires, 28 octobre 2013

Commerce électronique: le retard du Québec confirmé, Journal Les Affaires, 30 octobre 2013

Politique industrielle québécoise 2013-2017