Je ne sais pas comment ça fonctionne par chez vous, mais ici, le Père Noël avait pris une fâcheuse tendance, ces dernières années.

Le gros bonhomme rouge a beau être semi-magique, il est quand même influençable. Et comme la vaste majorité des gens du coin, il avait, depuis un certain temps, la mauvaise habitude de faire plusieurs de ses achats à l’extérieur. Dans la ville voisine, genre. Tsé, où y’a pluss de grandes surfaces. Pluss de Wal-Mart. Pluss de circulaires avec pluss de rabais (supposément).

Je ne veux pas faire la morale à qui que ce soit. Surtout pas au Père Noël! Et cette année, il s’est très bien racheté. En effet, tout ce qui était possible d’acheter dans ma petite ville (je m’efforce de ne pas dire « village » car je suis le premier insulté quand les autres le font), il l’a acheté ici. Livres, jeux de société, articles de cuisine, cartes-cadeau… Il a enfin compris à quel point il est important d’encourager les commerçants locaux. Pas trop tôt!

Bon. Je vais arrêter de vous prendre pour des nonos. Chez nous, le Père Noël, c’est moi. Et ça fait très longtemps que j’ai compris que l’achat local est important si je veux une ville économiquement en santé. Mais, des fois, c’est juste pas possible d’acheter local. Dans ma petite ville, si fiston veut, mettons, faire du karaté et avoir un kimono pour Noël, ben il faut aller l’acheter ailleurs. Pis tant qu’à être dans la grand’ ville, là, on part sur une chire. On fait un p’tit tour au centre commercial ou au Canadian Pouf-Pouf pis, finalement, on revient avec douze autres cossins qu’on aurait très bien pu acheter chez nos commerçants locaux. « Ouin, mais c’était moins cher! » Pis ton gaz, lui, y’est gratiss? En tout cas.

Je ne juge personne, là. La vie, ça coûte cher et je suis pas mal certain d’avoir au moins autant de factures que vous à payer chaque mois. Ça fait que, des fois, on n’a pas ben ben le choix. Par exemple, l’autre jour, j’avais besoin d’un certain article à environ 60 $, mais qui était en rabais de plus de la moitié du prix dans la grand’ ville. Ben je l’ai pris là, qu’est-ce tu veux. J’suis pas plus fou qu’un autre.

Bref, tout ça pour vous rappeler à quel point c’est important de faire notre gros possible pour encourager l’achat local. Le bassin de clientèle est déjà tellement petit pour nos commerçants locaux, imaginez si, en plus, la moitié d’entre nous allons ailleurs à la première occasion. Oui, à première vue, l’annonce walmartienne d’un 15 % de rabais peut vous exciter le porte-feuille. Mais calculez vos affaires comme il faut et, plus souvent qu’autrement, vous verrez que vous (et votre économie locale!) sortirez gagnants de cette pratique.

Ça fait que : un énorme merci à nos commerçants locaux de tenir leur business à bout de bras à longueur d’année. Et merci à tous ceux qui comprennent et font l’effort de les aider, toujours autant que faire se peut.

Méditez là-dessus et à l’année prochaine, tout l’monde!

P.S. La magie des Fêtes a également opéré sur mon mémoire et sur la Société d’histoire de Senneterre. Déjà près d’une trentaine d’exemplaires ont été vendus, ce qui signifie que je pourrai remettre quelques centaines de dollars à la SHS! Continuez d’en parler : il y a toujours plusieurs copies disponibles. Et je niaise avec le Père Noël et la magie des Fêtes là, mais je sais bien que c’est vous que je dois remercier!