LA CHRONIQUE DU PROF

par Bernard Vachon, Ph.D.

C’est par un curieux hasard que j’écris mon premier texte dans cette Chronique du prof du blogue Néorurale.ca, le jour du dévoilement de la 3e Politique nationale de la ruralité.

Je comptais me mettre en route tôt hier pour assister à l’événement. On résiste difficilement à une invitation de la Première ministre rédigée en ces termes :

« La Première ministre du Québec, Madame Pauline Marois, a l’honneur de vous inviter à la cérémonie de lancement de la Politique nationale de la ruralité 2014-2024, le jeudi 5 décembre 2013 à 13 h 30, Salle du Conseil législatif de l’Assemblée nationale du Québec. Pour l’occasion, la première ministre sera accompagnée du ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire et ministre des Transports, M. Sylvain Gaudreault, et du ministre délégué aux Régions et ministre responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, M. Gaétan Lelièvre. »

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Mais voilà, j’habite à 275 km à l’est de la colline parlementaire, au sud du fleuve, et les humeurs de la météo rurale du mois de décembre sont peu sensibles aux événements protocolaires de la Capitale nationale. À 7h00 hier, les côtes glacées du 5e rang de St-Mathieu-de-Rioux sur les contreforts des Appalaches, et les prévisions de givre pour la région de Québec s’avéraient peu compatibles avec les tapis feutrés du Salon rouge de l’Assemblée nationale.

C’est donc dans le confort de la chaleur radiante du poêle à bois et drapé des volutes des gâteaux aux fruits mis au four, que j’ai assisté au déroulement de la cérémonie du lancement de la 3e Politique nationale de la ruralité, en direct sur le web.

Dans le contexte de restriction budgétaire qui contraint les ministères à la frugalité, il faut se réjouir que la PNR ait été renouvelée et dotée d’un budget bonifié de 70 M$ pour un total de 470 M$ pour les dix prochaines années. Il est vrai que peu de politiques génèrent autant de retombées économiques, sociales, culturelles et environnementales que la politique de la ruralité, participative et entièrement décentralisée dans sa mise en œuvre.

Depuis l’automne, je collabore au sein d’un comité mandaté par le MAMROT pour faire un bilan des PNR 1 et 2 et formuler des recommandations au ministre en vue de l’élaboration de la PNR 3. On nous avait invités à l’audace et à l’innovation. Notre rapport a été remis à la fin de l’été et devrait être disponible prochainement en version numérique sur le site du MAMROT. Il me tarde de connaître le contenu de la PNR 3 pour juger de la distance entre les deux textes.

Je vous reviens bientôt pour une analyse de la troisième Politique nationale de la ruralité.