Pour bien jouer mon rôle de néorurale fraîchement (re)débarquée en ville, je me permets aujourd’hui une observation sur ce sujet un peu cliché, un brin classique, qu’est le trafic.

Wouha, le choc cette semaine! Mercredi, je devais me rendre « en ville » pour le boulot. J’ai pris l’auto puisque je me déplaçais à deux endroits un peu mal desservis par le transport en commun.

Trafic avant, pendant, après!
Du trafic, il y en a non seulement pour entrer en ville, mais aussi en ville elle-même… et là, tu n’es pas ressorti encore. En plus, une fois « arrivé », il faut trouver du stationnement et ça, c’est tout aussi rocambolesque que la valse de ferraille sur roues elle-même! Ai-je besoin de référer au coût de ce fameux parking? Ou aux possibilités de remorquage?

Madame… on m’a dit dans un endroit où j’offrais une présentation (j’étais chanceuse, au second lieu que je visitais, il y avait un stationnement réservé aux usagers), la remorqueuse s’en vient. Vous n’êtes pas stationnée à la bonne place. Cette rangée-là, elle est réservée à ceux qui paient plus cher leur espace de stationnement!

Cette « rangée-là » avait pourtant les mêmes panneaux indicateurs que les autres. God! Moi qui suis devenue experte dans l’art de lire les pancartes sur la rue (pas de ce côté-ci, sauf si tu as une vignette, mais de l’autre côté de la rue, sauf les mardis entre 9 h 30 et 10 h 30, et ce, seulement du 1er avril au 1er décembre), je me suis fait duper par un stationnement!

Panneaux par-ci, panneaux par-là
Sur ma route, ce matin-là, à travers les panneaux et les lignes oranges annonçant les constructions routières (je me croyais presque à Times Square tellement ça flashait), j’avais peine à voir les pancartes de sorties elles-mêmes. Tsé, quand un camion de 53 pieds te cache la vue jusqu’à la dernière minute et que ton voisin de « voie », se rendant bien compte que tu vas manquer ta sortie, se dépêche d’accélérer… Merci pour la politesse!

Route 132 en Haute-Gaspésie

Route 132 en Haute-Gaspésie, photo : Julie Ruest

Google maps
Google maps
m’avait indiqué mon trajet de la façon suivante : « 39 km, dans les conditions de circulation actuelles : 35 minutes ». Quoi? 39 km en 35 minutes? Mais c’est donc bien long! En Gaspésie, ça prend bien 10 minutes de moins parcourir 39 km! Pis en plus, la vue est belle : la mer, les montagnes, la forêt, les villages, les champs… c’est quasiment zen!

Je disais donc, mon temps de trajet « dans les conditions de circulation actuelle : 35 minutes »? J’étais septique. Je ne suis pas si dupe tout de même : je sais que ce n’est pas une science exacte ce qui sort de cette petite bête calculatrice de trajet! Comme je ne voyageais pas en pleine heure de pointe, mais pas très longtemps après, j’avais prévu une bonne heure et quart pour mon déplacement… que j’ai finalement utilisée à pleine capacité!!! 1 h 15 pour 39 km!!! What??? J’aurais presque eu le temps de faire Gaspé-Percé aller-retour, moi là!

Euh?!
Mercredi, je me suis prise de compassion – mais surtout d’incompréhension – pour ces « Zurbains » de banlieue qui passent de deux à trois heures par jour en tête à tête avec leur volant. Chemin vers le boulot : stressé. « Il ne faut pas être en retard! Voyons, encore un autre qui me coupe le chemin (oui, je censure les propos)! ». Au boulot : stressé. Discussions : trafic, pont Champlain qui se fissure. Chemin du retour : stressé… comme les autres conducteurs autour. « J’ai donc bien hâte d’arriver, ça a été une grosse journée. Les enfants ont leur cours de natation ce soir. Qu’est-ce que je vais faire pour souper? » Tout ça, très peu pour moi… parce qu’en plus, ça recommence, pour eux, jour après jour!

Jeudi, je devais me rendre « en ville » pour le boulot. J’ai pris le bus… et c’est une toute autre histoire à vous raconter!