Par Mélanie Saint-Germain

Comme je l’ai mentionné dans la partie 1, je n’ai pas grand chose de la fille de bois! Pas de promenades en forêt ou de chasse.

Donc, ironiquement, je serais une fille de ville. Bizarre vous me direz. Je sais pertinemment que j’aime la ville, pour y être restée, mais que je suis apte à m’en passer. Je sais aussi que j’adore ma région, mais que je ne peux vivre loin d’elle. Elle et moi, c’est comme une vieille histoire d’amour. Elle a ses défauts, mais ses qualités donnent le goût de se battre pour que notre relation perdure.

J’aime la convivialité des gens du Lac-Saint-Jean. C’est en fait une particularité de chez nous : tout le monde est ami avec tout le monde.

D’accord, j’en conviens, tous les fiers résidents du Lac-Saint-Jean ont eu, un jour ou l’autre, cette envie folle de posséder l’anonymat ou ou ont ressenti une profonde aversion contre les ragots. C’est en effet une réalité. Mais, tout n’est pas si négatif.

En tant que maman, être la voisine de madame la directrice s’avère être très rassurant! Oui, j’adore me faire arrêter constamment dans le centre-ville par des gens tout aussi sympathiques les uns que les autres. Nous sommes continuellement dans l’impression que, peu importe où nous entrons, un sourire nous attend. Avouez que d’avoir l’opportunité de jaser dans une file à l’épicerie fait passer le temps beaucoup plus vite, parce que oui, nos épiceries débordent de gens quelquefois! Mais bon, ça, c’est une autre histoire!

Mon Lac, c’est un endroit où tout peut être accompli. Il y a cette constante envie de devoir créer, bouger et faire bouger. Une diversité culturelle diversifiée s’ancre et on sent cette effervescence grandir année après année. Construire lorsque l’on sait que nos semblables nous appuieront dans nos démarches; se risquer et croire que nos aspirations sont réalisables et innover. Ces caractéristiques font partie de notre mode de vie.

Vous me direz que c’est possible de faire ça aussi dans le monde urbain, mais quelle satisfaction nous avons, fiers néoruraux, d’être aptes à créer du renouveau dans le confort de notre région. Prouver qu’ici, c’est possible. En plus, j’ai le délicieux privilège de recevoir des félicitations de la voisine alors que je suspends mes gros bas de laine sur la corde à linge!

Ça, c’est gratifiant!

Alors, si le fait de choisir son patelin de région fait de moi une « fille de bois », je m’en proclamerai une avec grande fierté!